Décidément, je rencontre vraiment des gens merveilleux, chez les instituteurs burkinabe, et d'une façon générale chez les gens qui s'occuppent des enfants déficients auditifs, dans ce pays.
A Kaya, j'ai rencontré un insituteur passionné, ne ménageant pas son énergie ni son temps, essayant de trouver les moyens, et ceci avec les parents, de donner le maximum aux enfants pris "en charge".
Une histoire un peu particulière a eveillé chez cet homme une véritable vocation à l'enseignement des enfants sourds:
Son père n'ayant pas les moyens de faire faire des études à ses enfants, c'est un oncle sourd, cordonnier de son état, qui lui a fourni l'argent nécessaire pour avoir son diplôme d'instituteur.
Par la suite, il a lui-même payé sa spécialisation pour enseigner les enfants sourds, en faisant des petits "boulots", le soir.
Une école a été créée, en partenariat avec des parents regroupés dans l'Association pour la Promotion sociale et Professionelle des Déficients auditifs du Sanmatenga (avec une implication particulière du Président, qui a soutenu constamment cet instituteur), malgré de nombreuses difficultés et oppositions.
Avec une énergie sans faille, ce jeune insituteur (et directeur) a réussi à ce que les enfants sourds de cette région recoivent une éducation.
Grâce aux dons de l'église protestante de Turhnout en Belgique, 3 classes recevant 76 enfants, et un atelier de formation professionelle à la couture ont été mis en place.
Les classes et les élèves
Les "Grands" dans l'atelier de couture
Les besoins sont encore criants: de nouvelles classes doivent être créées, ainsi qu'un internat (les enfants venant de loin étant actuellement en "familles d'accueil", dans des conditons précaires). Mais il manque du matériel de base, comme du papier pour afficher aux murs, des feutres, etc....
Les comptes sont tenus de manière irréprochable, et transparente (et vérifiés): On s'aperçoit alors qu'il y a un "oubli" dans ces comptes: Le salaire des instituteurs, et particulièrement du directeur. Je pense qu'il est bien de construire des classes, mais qu'il faut aussi que ceux qui enseignent puissent vivre convenablement. Actuellement, ils dépendent essentiellement pour vivre de l'association de parents, et surtout du président de l'association: Une situation précaire, qui, je pense, ne permet pas d'envisager l'avenir aussi sereinement qu'il le faudrait, malgré la meilleure volonté du monde.
Je crois que cette école, et particulièrement ses instituteurs méritent un soutien financier de la part de ceux qui le peuvent (je me porte garant de la bonne utilisation des fonds, les comptes ont été vérifiés devant moi par des comptables belges).
Le directeur, Mme Ratiau-Zerbo, et une formatrice à la gestion.
Vous pouvez contacter la marraine de l'école, Mme Marie-Thérèse Ratiau-Zerbo, à l'adresse: mati.zerbo@yahoo.fr. Pour plus d'information, vous pouvez aussi contacter le directeur-instituteur M Pamoussa SAWADOGO à l'adresse apsdaso@yahoo.fr (Adresse de l'association. Mais Mr Sawadogo ne peut consulter la messagerie que dans un cybercafé).